L’activiste et blogueur tunisien Azyz Amami ainsi que le photographe Sabri Ben Mlouka ont été arrêtés dans la nuit du 12 au 13 mai 2014, car suspectés de consommation de cannabis.
Rappelons que d’autres personnes ont déjà subi le même traitement de la part des forces de l’ordre comme le chanteur Ahmed Laabidi, alias Kafon, Weld15 et beaucoup d’autres moins médiatisés (d’après les chiffres, plus de 30% des personnes incarcérées rentrent dans ce cadre-là).
L’association JTLD :
- Condamne fermement les circonstances (de cette interpellation) et toute la violence que Azyz Amami a subi, selon les dires de son père qui a pu le voir le soir de l’arrestation, (cf témoignage Mosaqiue fm), et plus généralement, tous ceux qui ont subi le même traitement;
- Exige que les forces de police respectent les droits humains lors de l’arrestation des individus et leur droit de faire appel à un avocat, conformément aux articles 24, 27 et 29 de la constitution ;
- Appelle la société civile à maintenir les débats et la mobilisation concernant cette loi et surtout de son utilisation comme prétexte pour arrêter les personnes qui représentent un danger pour ceux qui dirigent ;
- Appelle les députés et les responsables politiques à réformer la loi n°92-52 du 18 mai 1992 relative aux stupéfiants ; loi très sévère et répressive qui existe depuis l’ancien régime et qui a toujours été un moyen de pression sur les personnes qui dérangent le système.
Voici ce qu’elle dit :
Article 4 : « Sera puni de l’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de mille à trois mille dinars, tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes, hors les cas autorisés par la loi. La tentative est punissable.
Article 8 : « Sera puni de l’emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de mille à cinq mille dinars, quiconque fréquente sciemment un lieu affecté et aménagé pour l’usage des stupéfiants et dans lequel il en est fait usage. »
En espérant que cette affaire soit traitée avec plus de transparence, dans le cadre du respect des droits de l’homme et qu’elle soit porteuse d’une réforme effective concernant cette question.
Association Jasmin Tunisie Liberté & Démocratie.
Co-signataire: Démocratie & Veille Citoyenne.